Données d’activité
Sources et calculs des données d’activité.
Énergie
Les émissions imputables à la combustion stationnaire sont spécifiées pour un certain nombre d’activités sociétales et économiques, définies dans le secteur de l’énergie : les industries énergétiques, les industries manufacturières, la construction et les autres secteurs.
Les émissions de gaz à effet de serre imputables à la combustion mobile sont le plus facilement estimées par les principales activités de transport : transport routier et hors route, transport aérien, chemins de fer et navigation.
Industries énergétiques
Les données d’activité des industries énergétiques sont obtenues à partir de la confrontation de trois sources de données :
- le bilan énergétique réel avant 2006 et allégé après 2006),
- les déclarations de la SONABEL et des COPEL,
- les importations de la SONABHY .
Mais ce sont les données déclarées par les producteurs d’électricité qui sont privilégiées. Toutefois, les données de la SONABEL sont des données financières et/ou agrégées, et des traitements utilisant les prix unitaires et la masse volumique permettent de ramener ces données en volume ou en masse.
Industries manufacturières et la construction
Les industries manufacturières ne sont pas très nombreuses. Il s’agit essentiellement des usines agroalimentaires et textiles qui constituent le fer de lance du secteur. Par ailleurs, une grande variété d’unités industrielles est orientée vers la mécanique, la chimie, les bâtiments et travaux publics, le traitement du cuir, etc.
Les données d’activité des industries manufacturières et de construction sont obtenues à partir de l’enquête auprès des entreprises. Lorsque les données communiquées par les entreprises sont des données financières, on calcule à partir du prix au litre et de la masse volumique.
Secteur commercial et institutionnel
Il s’agit des émissions imputables à la combustion de carburant dans les bâtiments commerciaux et institutionnels. Les données d’activité sont obtenues à partir du bilan énergétique allégé. Pour pallier l’absence d’informations permettant d’obtenir la quantité de bois ou de charbon de bois utilisé dans ce secteur, les quantités de ces combustibles sont incluses dans l’estimation pour les ménages.
Secteur résidentiel
Les données d’activité proviennent du bilan allégé. Celles des combustibles solides proviennent des estimations des enquêtes bois-énergie effectuée en 2002 sur lesquelles on applique la consommation par tête et la population.
Agriculture, foresterie, pêche, pisciculture
En principe, il s’agit des émissions imputables à la combustion de carburant dans l’agriculture, la foresterie, la pêche et les industries de la pêche telles que la pisciculture. Le transport agricole sur la voie publique est exclu.
Par manque d’informations pour évaluer les combustibles utilisés dans l’agriculture, foresterie, pêche et pisciculture, les combustibles de cette catégorie sont inclus dans le transport terrestre.
Transport
Les données d’activité du transport civil interne sont obtenues en utilisant les mouvements d’avions à l’aéroport de Bobo en provenance ou à destination de Ouagadougou. Une consommation en année moyenne de 427 tonnes étant communiquée par Air Burkina pour le transport interne, le ratio mouvement d’avion pour l’année n / mouvements d’avions année 2002 est utilisé pour déterminer la quantité de jet kérosène consommée pour le transport civil aérien à l’année n.
Les données d’activité sur l’essence et le gasoil du transport routier sont obtenues par déduction. Après estimation des quantités utilisées pour la production d’électricité, pour les industries manufacturières et de construction, pour les secteurs institutionnel et résidentiel, on déduit la quantité d’essence ou de gasoil en faisant la différence avec la quantité disponible déclarée par la SONABHY.
Les données d’activité de la consommation de DDO par le transport ferroviaire sont obtenues par différence entre la quantité de DDO disponible déclarée par la SONABHY et la quantité de DD consommée par la SONABEL.
PIUP
Les informations ont été obtenues à partir de la base de données des statistiques sur les productions industrielles de l’Institut national des statistiques et de démographie (INSD ), les données issues de l’annuaire statistique du ministère des Mines et des Carrières, la base du commerce extérieur de l’INSD, la Direction générale du cadastre minier et de l’information minière, la Direction générale des infrastructures routières, le Bureau national ozone du Burkina Faso, le Service environnement de la Société nationale burkinabé d’électricité (SONABEL), le département Technologie alimentaire de l’Institut de recherche en Sciences et 450 grandes entreprises de l’enquête complémentaire réalisée par les experts en charge de l’IGES dans le secteur des PIUP .
Lorsque les données d’activité ne sont pas complètes sur toute la période, le gap est comblé par une estimation. Le plus souvent, c’est la méthode linéaire qui est utilisée quand il n’y a pas d’information permettant de déterminer une valeur à une année précise.
AFAT
L’inventaire des GES dans le secteur agriculture, foresterie et autres affectations des terres concerne la fermentation entérique, la gestion du fumier, la culture du riz, les sols agricoles, le brûlage dirigé des savanes, les résidus agricoles brûlés aux champs et la conversion de forêts et de prairies. Concernant l’absorption des GES, les principales catégories sont les changements des autres terres en forêts et autres terres boisées.
Affectation des terres
Les superficies des catégories d’affectation des terres ont été générées séparément à partir des bases de données de l’occupation des terres (BDOT ) du Burkina Faso de 1992 et de 2014 qui s’appuient sur la classification utilisée par « Corine land cover » et adaptée au contexte du Burkina Faso.
Ces bases de données ont été élaborées par traitement d’images satellites Landsat 4, 5, 7 et 8 de résolution de 30 m complété par des vérifications terrain et par l’exploitation des données de l’occupation des terres collectées dans 5 850 sites sondés lors du second inventaire forestier national (2020).
À partir des BDOT de 1992 et de 2014, le changement annuel de superficie par sous-catégorie nationale a été calculé. Les superficies des années d’inventaire ont été déterminées par extrapolation ou interpolation.
Données sur la biomasse
Les volumes de bois sur pied utilisés sont issus du second inventaire forestier national basé sur un échantillon de 5 850 points sondés et des équations allométriques élaborées au niveau national . Les volumes de bois ont été converties en biomasse en utilisant la une densité du bois 0.843 g cm3.
Pour le bois-énergie, les données de la FAO (FAOSTAT) ont été utilisées.
Concernant la productivité de la biomasse ligneuse, les données obtenues par type de formation forestière dans les dispositifs factoriels de recherche implantés dans les forêts classées de Tiogo et de Laba, de Gonsé et de Toumousséni ont été utilisées pour le domaine soudanien. Au niveau du domaine sahélien, les valeurs retenues sont celles déterminées dans les forêts classées de Yabo et de Bissiga.
Brûlage de la biomasse
Des données historiques nationales sur les superficies brûlées par catégorie d’affectation des terres ont été utilisées. Des facteurs par défaut recommandées par le GIEC ont été utilisés pour les degrés de brûlage de la biomasse par catégorie d’affectation des terres.
Agriculture
Après validation avec les données nationales disponibles, la base de données de la FAO, issues des enquêtes agricoles nationales, a été exploitée pour pallier le problème des séries incomplètes de données. Les catégories d’affectation des terres et les zones agroclimatiques retenues pour l’inventaire dans le sous-secteur agriculture sont les mêmes que celles qui ont été retenues pour le sous-secteur de la foresterie.
Élevage
L’analyse des données a comporté les étapes suivantes :
- identification des espèces de bétail applicables à toutes les émissions de catégories sources. Les espèces de bétail qui contribuent à plus d’une catégorie de sources d’émissions ont été incluses de manière prioritaire : bovins, ovins, caprins, porcins, équins, chameaux, ânes et volaille ;
- pour les catégories de source relatives à la fermentation entérique et à la gestion du fumier, identification des méthodes d’estimation des émissions pour toutes les espèces de la catégorie de source ;
- en fonction des évaluations sur chaque espèce par catégorie de sources d’émissions, identification de la caractérisation la plus précise nécessaire pour estimer toutes les émissions de toutes les espèces.
Pour estimer les émissions de CH4 dues à la gestion du fumier, deux grands types de données sur les activités ont été utilisés : les données sur la population animale et les données sur les utilisations des systèmes de gestion du fumier.
Déchets
Les données d’activités du secteur des déchets sont obtenues notamment auprès des services techniques des mairies, de la Direction générale de la préservation de l’environnement (DGPE ) et celles des eaux usées auprès de l’Office national de l’eau et de l’assainissement (ONEA ) et des services techniques du ministère de l’Eau et de l’Assainissement. Il existe aussi des études universitaires réalisées sur les déchets solides et les eaux usées.
Dans ce secteur, au Burkina Faso, les déchets solides domestiques et industriels suivent le même circuit de gestion. Il en est de même pour les eaux usées. La part représentative des déchets solides industriels est celle de la Mauritanie (20 %) en l’absence d’un pourcentage national.
Les données d’activités annuelles des eaux usées industrielles ont été estimées auprès des unités industrielles en interpolant ou extrapolant pour les données annuelles manquantes. Pour les huiles usées, aucune donnée officielle n’est disponible pour leur part brûlée.
Sur le plan de la dégradation des déchets, c’est la décomposition de premier ordre (DPO) qui a été utilisée pour l’estimation des GES issus des processus biologiques des déchets solides.
Les populations urbaines sont obtenues à partir des résultats des recensements de la population et de l’habitation de 1996 et de 2006, des données de la Banque mondiale et des projections démographiques.
Le calcul utilise également les données des enquêtes sur les conditions de vie des ménages, précisément le pourcentage de la population dont les ordures sont mises en décharge. Quant à la consommation de protéine, elle provient des enquêtes sur les conditions de vie des ménages et des statistiques de la FAO.
Lorsque les données d’activités ne sont pas complètes sur toute la période, le gap est comblé par une estimation. Le plus souvent, c’est la méthode linéaire qui est utilisée quand il n’y a pas d’information permettant de déterminer une valeur à une année précise.